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Sonsoles Arnaldes

Les Techniques de l’Émail d’Art

L’émail d’art est une technique millénaire qui utilise comme support divers métaux comme l’or, l’argent et le cuivre.

Les Techniques de l’Émail d’Art

 

Les Techniques

L’émail est un mélange de silice, de minium, de potasse et de soudre. Par une fusion à haute température de ces différents composants, on obtient, après broyage, une poudre incolore appelée ‘fondant’ qui, par sa nature fondamentalement minérale, s’apparente davantage au cristal qu’au verre. La coloration du fondant s’obtient par addition d’oxydes métalliques.

Divers métaux, en particulier l’or, l’argent, le bronze et le cuivre, peuvent constituer le support de toute pièce émaillée.

L’art de l’émailleur consiste à fixer par des cuissons successives de l’ordre de 800 degrés la poudre d’émail sur son support métallique, et cela selon plusieurs techniques.

 

L’Émail Peint

La plaque de métal est recouverte de fondant (émail de base incolore) sur ses deux faces et subit une première cuisson. L’envers sera ainsi protégé des attaques du temps et l’endroit préparé pour recevoir le décor.

Ce dernier s’obtient par la superposition de nombreuses couches d’émail coloré, déposé à la spatule, qu’un nombre identique de cuisson fixera.

Des couleurs vitrifiables, broyées suffisamment fines pour être maniées au pinceau, permettent de rehausser certains détails.

De même, l’interposition de minces feuilles d’or ou d’argent appelées ‘paillons’, confèrent à la couleur un éclat particulier.

 

La Grisaille

Technique apparue à la Renaissance (XVIe siècle). Dérivée de l’émail peint, elle consiste à superposer un émail blanc sur un fond noir. Par grattage, à l’aide d’outils extrêmement fins, l’artiste obtient une gamme très étendue de gris qui conviennent admirablement à l’art du portrait.

 

L’Émail Champlevé ou Taille d’Épargne 

C’est la technique la plus ancienne de ‘lever le champ’.

On creuse de petites cavités dans l’épaisseur du métal support à l’aide de burins et d’échoppes, ou encore à l’aide de perchlorure de fer (acide) cerné de bitume de Judée (vernis).

Puis l’émail en poudre humide est déposé dans les creux et subit les cuissons nécessaires. La pièce est soigneusement poncée pour ôter l’excédent d’émail et redonner le poli au métal. En fin de travail la couleur apparaît cernée par les réserves de métal que l’outil ou le vernis avait épargné.

Une dorure par électrolyse peut donner à la pièce son aspect définitif et la rend inaltérable.

 

L’Émail Cloisonne

Après avoir déterminé le trait de l’objet à représenter, on fixe par soudure de fines cloisons d’argent, d’or ou de cuivre sur le support de métal, créant ainsi des cavités dans lesquelles sera déposé l’émail.

Émaillage et finition sont les mêmes que pour le Champlevé.

 

L’Émail de Basse-Taille

La plaque support est ouvragée par gravage, martelage, ciselage ou tout autre procédé similaire. Des émaux translucides seront cuits sur le support ainsi préparé et permettront de mystérieux et chatoyants jeux de transparence.

 

La Plaque à Jour

On commence par découper le motif en ’négatif’ dans la plaque de cuivre (1mm environ d’épaisseur), dont la ‘dentelle’ finale va constituer l’armature de la pièce. Cette armature est posée sur une plaque de mica (peu adhérente aux émaux), puis on remplit les interstices avec des émaux en 2 ou 3 couches avant cuisson.

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